Mesdames et Messieurs, votre attention s’il vous plaît. Je me prépare à faire quelque chose d’inédit dans l’histoire d’un coin de Pixel. Accrochez vos ceinture, rangez les blagues et sortez la grande voile du miracle: je vais dire du bien d’un jeu Ubi Soft.
Oui mes chers lecteurs, Ubi Soft m’a laissé mettre mes petits doigts méchant sur l’Alpha multijoueur de For Honor. Et croyez-le ou non: je me suis bien amusé. For Honor c’est un nouveau gameplay en pleine guerre des clones: pas de monde ouvert ou de tours à escalader pour révéler des missions, uniquement des armures, des grosses épées et de la sueur. Comme vous l’avez sûrement vu partout ailleurs, le dernier Ubi simule des duels à l’arme blanche. Jusqu’ici la 3D n’avait jamais été très tendre avec le genre. Il faut dire que rendre la technicité de cette discipline sans rentrer dans le domaine du chiant ou de l’inaccessible n’est pas une mince affaire. Pour ce faire, le bébé d’Ubi se dote d’un système simplissime sur lequel il construit ensuite de nombreuses variantes beaucoup plus subtiles.
For Honor est bâti autour de 3 types de garde: la garde gauche, la droite et la haute. Ces directions définissent la défense mais aussi l’attaque: une attaque haute sera donc parée par une garde haute. Sachant que la direction de la garde de l’adversaire est affichée, il faut donc ruser avec des changements de direction à la dernière seconde pour prendre l’ennemis à défaut. Vient s’ajouter à ce système, une répartition classique des coups entre fort mais lent ou faible mais rapide. Avec si peu d’élément, le système tient déjà fort bien sur ses petites jambes. Les esquives, les contres et les coups d’estoc, s’enchainent avec grâce dans la joie et la filouterie.
Pas avare en bonne idée l’équipe d’Ubi Montréal a étoffé sa recette de façon ingénieuse. Des guerriers aux styles variés viennent troubler les dynamiques simple du système de base. La Sentinelle, un chevalier avec une épée à deux main, pourra par exemple contrer les attaques haute ou lancer un coup d’épaule imparable. L’Orochi, un samurai plus léger, a lui de nombreuses esquives qu’il peut transformer en contre-attaque. Ainsi de suite avec les 6 classes dévoilées jusqu’ici. Lors de l’Alpha, en jouant quasi exclusivement avec la Sentinelle, j’ai eu l’impression d’effleurer la surface des possibilités proposées par le système de jeu.
Evidement tout n’est pas parfait au pays des Samouraïs/Vikings/Chevaliers. A sa mauvaise habitude, Ubi nous refile à nouveau une couche superficielle de mécaniques enrichie à l’XP et aux armes à débloquer. Si on comprend la volonté de vouloir retenir le joueur de Call of Duty moyen, la richesse des systèmes mis en place ici rend la présence de ces artifices d’autant plus grossier. Néanmoins, cela ne devrait pas trop troubler les esthètes que nous sommes puisque cette cascade d’upgrade n’est pas pris en compte dans le mode Duel, seul le mode Domination est affecté.
Le nombre de caractères démesuré que contient cet article par rapport à mon intention initiale, montre bien que ce premier week-end avec For Honor fut plutôt concluant. J’ai donc hâte de remettre la main à l’épée lors de la St-Valentin 2017 pour vérifier que toutes ces bonnes impressions se confirment dans la version finale.