Le jeu vidéo est ingrat. Du moins quand on se place du côté de ses créateurs. Contrairement son frère de sang le jeu de société, il ne lui suffit pas d’avoir un bon système et un thème en accord pour faire jaillir joie et félicité chez le joueur. La question de la maniabilité et du plaisir qu’elle procure vient malheureusement souvent décider de la vie ou de la mort d’un design. Un paramètre complexe dont les plateformes tactiles ont souvent fait les frais.
Power Hover c’est le bon élève de la classe. C’est celui qui fait tellement bien les choses qu’on a un peu envie de le taper à la récréation. Peut-être vous souvenez-vous de Journey (si ce n’est pas le cas vous pouvez sortir de cet article, vous êtes trop peu cultivé pour nous)? Power Hover reprend à son compte la fantastique sensation de glisse du jeu de Thatgamecompany dans un jeu de Hover Board.
Les contrôles sont simplissimes. Partie gauche de l’écran: tourner à gauche. Partie droite: tourner à droite. Le plaisir provient d’une inertie divinement dosée. C’est bien simple, j’ai passé les dix premiers niveaux à slalomer même lorsque cela n’était pas nécessaire tant cela me rappelait mes meilleures heures de glisse en milieu neigeux.
Pour mon plus grand bonheur, le level design se trouve être au diapason avec une inventivité et un dosage subtile des emmerdes jeté à la tête du joueur. Chaque niveau y va de sa petite trouvaille séduisante nous poussant jusqu’au dernier niveau sans effort. Le jeu se termine d’ailleurs peut-être un peu vite, mais comme je l’ai déjà dit je préfère rester sur ma faim que laisser tomber en cours de route un jeu en manque d’idées.
Sachant que vous avez le bon goût de partager mon avis, je peux donc l’esprit léger vous recommander d’investir quelques francs dans ce petit bout de bonheur.