Asterix "je ne fais pas le poids, qu'il dit!"

Theatrhythm Final Fantasy

Theatrhythm Final Fantasy (TTF) me fait penser à un personnage d’Asterix. Les plus vieux d’entre vous se souviennent surement de cet épisode ou les deux Gaulois s’engagent dans l’armée de César. Lors de la visite médicale un personnage imposant portant un manteau de fourrure se présente. Lorsqu’il retire son manteau pour la pesée il s’avère, contre toute attente, maigre et chétif.

TTF porte lui un manteau prestigieux nommé Final Fantasy. Son habillage force l’admiration. Comme Super Smash Bros chez Nintendo, TTF se veut distributeur de bons souvenirs: tout les épisodes canoniques sont présents en musique, leurs personnages centraux jouables accompagnés d’un nouveau design plutôt réussi. Seulement ceci n’est qu’habillage. Le corps sous le manteau est malheureusement bien rachitique.

Le gameplay est celui d’un jeu de musique des plus standard, constitué de points à tapoter en rythme. Cette base est agrémentée d’une surcouche RPG avec son lot habituel d’item, capacités et points d’expérience. L’idée aurait pu être intéressante à condition que ces deux styles de jeux n’aient pas des objectifs diamétralement opposés. Si le jeu musical encourage à exécuter les chansons à la perfection, pourquoi dans ce cas proposer des héros qui, au fil de leur montée en niveau, permettent de pardonner un plus grand nombre d’erreurs. Plus le joueur devient aguerri rythmiquement, plus le jeu lui pardonne ses maladresses. C’est une bien étrange gestion de la difficulté que nous propose Square Enix. Bien sûr, des chansons à la complexité croissante et aux notes aléatoires se débloquent tout au long de notre progression, mais est-ce bien amusant de jouer des chansons si exigeantes que seules les capacités de nos personnages peuvent nous permettre d’en voir la fin? Non, je pense que ce ne sont que les symptômes d’un corps malade.

Theatrhythm Final Fantasy ne passera donc pas l’examen médical. Recalé pour cause de non-sens corporel, il ne sera jamais Légionnaire. Sa parure nostalgique, à défaut de l’aider, n’aura réussi qu’à réanimer mon envie de batifoler avec le centurion Final Fantasy VI.

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